De mon sommeil les souvenirs éclatés est un rêve éveillé.
Il s’agit de questionner le processus de réminiscences :  comment des souvenirs enfouis nous regagnent à travers des stimuli sensoriels, comment le retranscrire, le mettre en image et en son. Telle une séance d’hypnose, les images mentales resurgissent au sein d’une procession psychique.
Dans cette performance la présence humaine est centrale. Les visages des protagonistes de cette narration parcellaire s’échappent pour incarner nos mères et pères, nos sœurs et frères, nos proches. Nous voyons s’entremêler des moments et des images de vie aux tonalités universelles : la balançoire, le bain, le goûter, la fête...
Les images d’archives sont mélangées à des animations vidéos donnant un caractère chimérique aux images-souvenirs.
À la brume sonore électronique, ponctuée d’enregistrements de blues désarticulés, sont mêlés les sons des archives vidéos qui deviennent comme le cri lointain d’une réalité perdue.
De mon sommeil les souvenirs éclatés est un voyage immersif, onirique, dans les mécanismes de la pensée. La performance interroge l’interstice entre mémoire individuelle et universelle ou comment l’accumulation de souvenirs particuliers racontent une mémoire plurielle.​​​​​​​
À PROPOS DE LA PERFORMANCE
De mon sommeil les souvenirs éclatés est une performance live audiovisuelle, elle se joue face au public. Les deux performeurs (Jeannie Brie et Théo Strauss) se tiennent dans l’espace scénique, à côté de l’écran de projection. Ici, ni le son ni l’image n’accompagnent l’autre mais sont co-construits dans l’instant, interagissent et se complètent.
Jeannie Brie invoque des images en piochant dans une bibliothèque de séquences vidéos travaillées en amont. Elle mêle des extraits de ses bandes familiales numérisées à de l’image animée dans une recherche d’effets de matière et de texture. Tel un rêve en formation, toutes ces boucles vidéos sont « montées » et retravaillées en direct par des jeux de superpositions et de feedbacks dans une dynamique lente et progressive. À l’aide de répétitions, surimpressions et déformations l’image précédente est constamment réinterprétée donnant la sensation d’une construction des images mentales en temps réel.
Le son des vidéos d’archives vient ponctuer l’interprétation sonore de Théo Strauss. Il mixe des boucles de synthétiseur et des archives audios sur cassettes à l’aide de racks d’effets analogiques. 
La création sonore se concentre sur un travail de timbres et de spatialisation, d’étirement et de bourdonnement du son. En écho à l’image, la répétition est largement utilisée pour amener vers un certain état de sédation et d’hypnose afin de mieux s’extirper de son environnement et d’invoquer la rêverie.
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